Education : grosse manif à Paris !

Publié le par LCR 06 OUEST


 

PARIS, 10 avr 2008 (AFP)

Entre 19.000 personnes, selon la police, et 30.000 à 40.000, selon le syndicat lycéen UNL, ont défilé jeudi dans les rues de Paris pour protester contre les suppressions de postes dans l’éducation à la rentrée prochaine, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Mardi, lors de la quatrième journée de mobilisation, les manifestants étaient entre 8.500 (police) et 25.000 personnes (syndicat Fidl) à Paris.
Jeudi les enseignants étaient beaucoup plus nombreux que lors des précédentes manifestations.
Lycéens, enseignants et parents d’élèves, partis vers 13H45 des abords du jardin du Luxembourg, sont arrivés, pour les premiers d’entre-eux, peu après 16h00, à la station de métro Saint François Xavier, où ils se dispersaient dans le calme.
Hormis quelques moments tendus en tête de manifestation - mouvements de foule, jets de projectiles contre les forces de l’ordre, utilisation de gaz lacrymogènes par la police - la manifestation s’est déroulée sans incident.
Les manifestants marchaient derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire : "suppression de postes, les lycéens mobilisés".
Sur une autre banderole était inscrit : "postes, heures supplémentaires, bac pro, statut, salaires pour l’avenir de notre métier, pour l’avenir de tous les jeunes, le ministère doit répondre : il faut un collectif budgétaire". 8.830 suppressions de postes sont prévues à la rentrée prochaine dans l’enseignement public.
Le secrétaire général de la FSU (première fédération de l’enseignement), Gérard Aschieri, et le président de l’UNL (1er syndicat lycéen), Florian Lecoultre, étaient en tête du cortège. "Nous sommes là pour montrer que les lycéens seront encore plus nombreux aujourd’hui pour défendre notre avenir. Nous disons stop à l’hémorragie de postes", a expliqué à l’AFP, Florian Lecoultre.
De son côté, Gérard Aschieri a estimé qu’il se passait "vraiment quelque chose". "Est-ce que le gouvernement est capable de comprendre et d’arrêter de dire que les suppressions de postes c’est insignifiant ?", a-t-il demandé. "Alix Nicolet", présidente de la Fidl (deuxième syndicat lycéen), s’est dite "satisfaite d’une belle mobilisation, qui prouve que les lycéens sont conscients des problèmes" dans l’Education.
Des étudiants de l’Unef étaient aussi venus grossir les rangs pour "dénoncer la régression éducative qui se met en place", selon les mots de son président Jean-Baptiste Prévost. "Nous craignons que la politique de rigueur du gouvernement aboutisse à un système éducatif d’une moins bonne qualité", a-t-il dit. "Une seule suppression : celle du ministre de l’Education", "Lycéens en colère, DarKos à terre" pouvait-on lire parmi les slogans, tandis que des lycéens scandaient "Sarko, t’es foutu, les lycéens sont dans la rue".

En province également des manifestations étaient organisées.
Ainsi entre 1.200 lycéens, selon la police, et 1.500 selon les organisateurs, ont défilé jeudi après-midi à Lyon. A Toulouse de 1.500 à 3.000 manifestants ont défilé, 200 à Auch. De 5.500 à 9.000 personnes selon la police ou les lycéens ont manifesté jeudi matin à Grenoble où des incidents ont éclaté en fin de défilé.
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