Financement des partis...

Publié le par LCR 06 OUEST

Près de 75 millions d’euros pour le financement des partis en 2008..

 

PARIS, 20 mai 2008 (AFP)


Près de 75 millions d’euros seront versés en 2008 à une cinquantaine de partis et groupements au titre du financement de la vie politique, selon un décret du 15 mai publié mardi au Journal officiel.


Au total, l’UMP touche le plus, avec près de 34,5 millions d’euros, suivi du PS avec plus de 24,5 millions d’euros.
Selon le décret du ministère de l’Intérieur, "le montant des aides attribuées aux partis et groupements politiques (...) est fixé pour l’année 2008 à 74.818.078,89 euros.
En 2007, l’aide publique aux partis politiques avait atteint 73.210.533,57 euros.
Depuis, une nouvelle règle a été instituée, avec obligation d’un plancher de 1% des voix obtenues dans au moins 50 circonscriptions, pour accéder à cette manne.
Attribuée après l’examen des comptes de chaque parti par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques, et en fonction de leurs résultats aux législatives de l’an dernier, l’aide publique se décompose en deux parts.
La première, d’un montant total de 34.685.874,89 euros, est répartie entre 14 formations métropolitaines dont les candidats aux législatives de 2007 avaient dépassé 1% des voix dans au moins 50 circonscriptions, et 35 formations ayant présenté des candidats exclusivement outre-mer, pour lesquelles cette règle du 1% ne s’applique pas.

En tête des 14 partis métropolitains bénéficiaires de la première fraction figurent dans l’ordre l’UMP (13 MEUR), le PS (10,2 MEUR), l’UDF-MoDem (2,7 MEUR), le PCF (1,8 MEUR), le FN (1,8 MEUR) et les Verts (1,4 MEUR).

Viennent ensuite la Ligue communiste révolutionnaire (près de 0,9 MEUR), le Mouvement pour la France (près de 0,6 MEUR), le Parti radical de gauche (0,5 MEUR), Lutte Ouvrière (0,36 MEUR), Chasse, pêche, nature, traditions (0,35 MEUR), le Trèfle-Les nouveaux écologistes Homme-nature-animaux (0,16 MEUR), le Mouvement écologiste indépendant (0,12 MEUR), et Solidarité écologie gauche alternative (0,1 MEUR). En 2007 - où la règle des 1% dans 50 circonscriptions ne s’appliquait pas - 31 formations politiques de métropole avaient touché cette première fraction de l’aide publique.

La deuxième part du financement public, d’un montant total de 40.132.204 euros, est répartie entre les 21 formations, dont 7 de métropole, ayant des élus à l’Assemblée nationale ou au Sénat. Là encore, c’est l’UMP qui se taille la part du lion avec 21,4 MEUR, devant le PS (12,4 MEUR), le PCF (1,77 MEUR) et l’UDF-MoDem (1,29 MEUR).

En cinquième position dans cette liste on trouve un petit parti polynésien, le Fetia Api, qui affiche 23 élus dont 18 à l’Assemblée, pour 1.021 voix obtenus aux législatives de 2007 ! La raison : c’est avec ce parti que le Nouveau Centre a passé un accord pour avoir droit au financement public alors que ses résultats aux législatives ne le lui permettaient pas.
Le NC avait déposé en vain en octobre 2007 à l’Assemblée nationale un amendendement lui permettant de bénéficier du financement public.
Devant le tollé provoqué, sa discussion avait été ajournée sine die à la demande du président Nicolas Sarkozy.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article