Logement social, la régression...

Publié le par LCR 06 OUEST

L’avant-projet de loi sur le logement, présenté, le 28 juillet au Conseil des ministres par Christine Boutin, constitue une nouvelle régression. Alors que la crise du logement ne connaît pas de répit, son objectif est de vider de sa substance le « droit opposable au logement », arraché aux pouvoirs publics par les mobilisations des sans-logis et mal-logés, en 2007.


Non seulement les engagements financiers de l’État, tels qu’ils sont annoncés, ne permettront pas la construction du nombre de logements sociaux nécessaires, mais certaines mesures visent explicitement à accélérer les expulsions, même lorsque l’occupant expulsé n’a pas de solution de relogement ! Enfin, cerise sur le gâteau, le projet modifie la loi SRU, en permettant aux maires d’inclure les logements d’accession « sociale » à la propriété dans le quota de 20 % de logements sociaux obligatoires. Alors que, pour les ménages les plus modestes, principales victimes de la crise du logement, l’accession à la propriété – même « sociale » – est, bien évidemment, une solution hors de portée. Cette mesure est, en réalité, un encouragement aux maires qui, malgré la loi SRU, refusaient la construction de logements sociaux locatifs dans leurs communes et qui, désormais, pourront contourner la loi.


Il existe pourtant de véritables solutions à la crise du logement : un effort financier public sans précédent pour la construction de logements sociaux, la réquisition des logements vides et, enfin, l’inéligibilité des maires qui ne respectent pas la loi.

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