Casseurs de pub ?

Publié le par LCR 06 OUEST


Pour une rentrée sans pub !


http://www.casseursdepub.org



Les publicitaires, c’est comme les dealers,
ils attendent les enfants et les ados à la sortie des écoles et des lycées.
Ils savent très bien que plus ils prennent les jeunes tôt,
plus il sera dur après pour eux de se désintoxiquer de la consommation. 

A cause de la publicité, de plus en plus d’enfants sont malades de l’obésité.
C’est ça le métier des publicitaires :
rendre les jeunes accros aux marques
et à la conso pour servir de grosses entreprises
qui exploitent d’autres enfants à l’autre bout de la planète.



La publicité est interdite à l’école, ça n’empêche pas les publicitaires de chercher par tous les moyens à y entrer. Alors, en avant la chasse à la pub ! Placarde cette affiche dans ton école. Organise des débats avec tes copains, tes profs, tes parents. La pub il faut lui résister.


Appel du Mouvement pour une rentrée sans marques


Le Mouvement pour une rentrée sans marques appelle chaque année depuis dix ans les parents, enseignants et jeunes à réagir contre le racket commercial dont les élèves et leurs familles sont victimes à l’occasion de chaque rentrée scolaire et invite l’ensemble des citoyens à se mobiliser contre l’introduction de la publicité à l’école au nom de la défense d’une conception de l’enseignement fondée sur l’accès à l’autonomie et à la citoyenneté. Nous refusons tous les intégrismes politiques, religieux ou économiques car ils enferment, chacun à leur façon, les jeunes dans des « marques » et « identités » et empêchent l’école d’instituer ces jeunes en élèves.


Non à la dictature des logos


Le Mouvement pour une rentrée sans marques invite les jeunes et leurs familles à boycotter les marques notamment identitaires et produits logotypés et à leur préférer systématiquement des produits génériques. Nous revendiquons une dotation en matériel scolaire, notamment pour les élèves de l’école primaire et du collège. Nous soutenons les jeunes qui osent dire « non » à la dictature des logos en refusant de devenir des hommessandwichs. L’expérience des années passées prouve que chacun peut agir concrètement contre la surconsommation en limitant au nécessaire ses achats de fournitures scolaires et parascolaires. Il sera d’autant plus facile de résister à la culpabilisation de ceux dont les choix personnels ou les moyens financiers les conduisent à refuser cette dictature des marques ou cette surconsommation que nous serons nombreux à revendiquer cette attitude comme étant un choix de nous dé-marquer.


Contre toutes les marques


Le Mouvement pour une rentrée sans marques exprime son refus de la dictature des marques, de toutes les marques.


1) Les marques commerciales sont le symbole et le vecteur d’une soumission au marché mondial. Elles véhiculent des « valeurs » et des comportements qui ne sont pas ceux de l’école puisque fondés sur une logique de l’« avoir » et du « paraître » contraire à la primauté de l’« être » que tout enseignant devrait tendre à développer. Comment le maître pourrait-il aider l’élève à acquérir son autonomie et lui faire aimer le savoir si son autorité, fondée sur sa compétence pédagogique, est sans cesse concurrencée par le pouvoir de l’argent et la logique de consommation ? Comment l’école pourrait-elle assumer sa mission de faire des enfants des citoyens si elle accepte de participer à leur gavage par une monoculture de la consommation que déverse déjà la télévision ?


2) Les marques religieuses ou idéologiques sont contraires aux principes de neutralité et de laïcité si elles introduisent une soumission à une autorité et à des valeurs contradictoires à celles de l’école. L’école a besoin pour instituer l’enfant en élève, c’est-à-dire pour garantir son accès à l’autonomie, qu’aucune autorité extérieure ne vienne l’enfermer dans une identité quelconque. Un enseignant doit avoir face à lui de futurs citoyens et non de bons consommateurs ou croyants.


Pour des enfants libres


Le combat du Mouvement pour une rentrée sans marques n’a rien de passéiste ni de nostalgique. Nous ne partageons pas le mythe de l’âge d’or d’une école républicaine qu’il faudrait restaurer. Nous poursuivons une longue tradition de luttes pour faire de l’école un véritable lieu d’émancipation. C’est pourquoi nous rejetons, comme contraire à la tradition nationale, la fausse bonne solution de l’uniforme scolaire. Le combat pour l’accès à l’autonomie vise une autolimitation et non une limitation imposée.


Nous appelons les professeurs, parents d’élèves et élèves
à organiser des débats en classe ou dans leurs établissements
pour porter cette question auprès des plus concernés
et ne pas laisser les enfants devenir des panneaux publicitaires à chaque rentrée.



http://www.casseursdepub.org

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