Sanction sénatoriale...

Publié le par LCR 06 OUEST

C’était, ce dimanche 21 septembre, une élection a priori sans surprises. Le mode de désignation des sénateurs, relevant d’un collège de « grands » électeurs (un scrutin censitaire, quoi !) et surreprésentant la France rurale (au détriment des zones urbaines où se concentre une majorité de la population), garantissait à la droite de conserver la majorité qu’elle détient depuis 50 ans au palais du Luxembourg.


L’UMP a pourtant accusé un recul plus important qu’attendu. Non seulement les succès de la gauche aux régionales, cantonales et municipales se sont mécaniquement traduits sur le renouvellement du tiers des 343 sièges sénatoriaux, mais le discrédit du clan sarkozyen s’est également fait sentir… Jusqu’au cœur d’un corps électoral classé très à droite ! Ainsi, tandis que la gauche gagne dix-huit sièges, la droite limite surtout son recul, grâce à une manœuvre ayant consisté à créer, pour l’occasion, douze nouveaux sièges.


Le parti présidentiel subit même quelques camouflets avec, par exemple, la défaite de Dominique Paillé, conseiller de l’Élysée, dans le collège fort peu progressiste des Français de l’étranger, ou celle de Charles Millon, ancien allié du Front national en Rhône-Alpes, qui tentait son retour en politique avec la bénédiction du chef de l’État. D’évidence, le pouvoir a tout à la fois payé la suppression d’une série d’implantations militaires sur le territoire, les conséquences sur le tissu local du démantèlement d’une série de services publics et l’annonce de la privatisation de La Poste. S’il est une leçon à tirer de ce scrutin, c’est bien que cette institution fort réactionnaire devrait être purement et simplement supprimée… 

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