Le tract de la semaine...

Publié le par LCR 06 OUEST

2009 aura-t-il le profil grec ?

 

Le recul de Darcos et de Sarkozy qui ont reporté d'un an leur contre-réforme des lycées a réjoui les lycéens mais aussi tous ceux qui bien plus largement souffrent des attaques du gouvernement et tentent de s'y opposer. Les lycéens l'ont compris et l'ont montré en faisant un magnifique bras d'honneur au gouvernement le 18 décembre au lendemain du  premier recul de Darcos en descendant dans la rue encore plus nombreux pour lui dire qu'ils ne se satisferaient pas du simple report de sa contre-réforme. Et beaucoup plus, en commençant à dire qu'au fond ce qu'ils voulaient c'était l'arrêt de la suppression des postes d'enseignants et même pour certains d'entre eux de tous les postes de la fonction publique. C'est pourquoi les vacances scolaires ne sont pas l'obstacle habituel mais au contraire probablement une pause pour mieux s'organiser et recommencer en janvier encore plus fort.

 

Un mouvement qui dépasse le cadre scolaire

 

Le mouvement des lycéens est sorti de la grève des enseignants du 20 novembre mais s'est appuyé aussi sur les mobilisations de toutes les catégories professionnelles qui ne cessent de traverser le pays depuis plus de deux mois tout simplement parce que ceux qui y prennent part sont leurs parents. La conscience des jeunes dépasse ainsi le cadre scolaire. C'est pourquoi la mobilisation des lycéens donne une résonance particulière à l'appel de toutes les confédérations syndicales à une journée nationale et interprofessionnelle de grève et mobilisation le 29/01/2009. La faculté des mouvements de  jeunes à stimuler et fédérer toutes les colères renforce la décision syndicale attendue par tous depuis longtemps. Et ça devient la première réponse d'ampleur à la crise.

 

Un mouvement qui dépasse toutes les frontières

 

Sarkozy craint la jeunesse et le caractère torrentiel, entraînant et contagieux de ses rebellions. Il sait que l'intérêt suscité par la commémoration de Mai 68 cette année n'était pas que tourné vers le passé. Il sait aussi que les milliards versés aux banques sont de l'huile sur le feu. Il sait enfin que le rythme de succession des mouvements de jeunes s'accélère et qu'ils ne sont ni conjoncturels, locaux ou catégoriels mais  structurels, généraux et européens – pour le moins. L'Italie, l'Espagne, le Portugal, l'Allemagne et bien évidemment la Grèce ces derniers mois ont été traversés par les révoltes de cette génération à 600 euros qui ne veut pas se soumettre au sort auquel la crise du capitalisme veut la réduire.

 

Et maintenant ?

 

La période à venir ouverte par les mobilisations de multiples catégories sociales, l'élan à suivre donné par la jeunesse, le recul du gouvernement et la perspective de la grève de fin janvier  doivent rendre chacun conscient que nous avons là l'occasion de redonner le moral au monde du travail et confiance dans sa force collective. Nous devons mettre toute notre énergie à faire du 29/01 le point de départ d'un changement du rapport de force entre pauvres et riches pour ne pas payer la facture de leur crise.

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