Le tract de la semaine

Publié le par LCR 06 OUEST

Pour augmenter le pouvoir d’achat, c’est le partage des richesses qu’il faut changer !

 

Nos budgets de salarié-e-s, de retraité-e-s ou de chômeurs sont coincés entre des prix qui ne cessent d’augmenter et des revenus qui stagnent. Les chiffres viennent de tomber pour l’année 2007. Ils ne font que confirmer ce que chacun d’entre nous constate tous les mois : nos salaires, nos retraites et, pire encore, nos minima sociaux permettent de moins en moins de vivre.

La hausse des prix gonfle les profits des grands groupes et enrichit les gros actionnaires

En un an, les prix à la consommation ont subi des augmentations record : plus 12,3 % pour l’énergie (dont 19,1 % pour les produits pétroliers), plus 4,2 % pour les produits alimentaires, avec plus 5.5 % pour les fruits, plus 8.7 % pour les produits laitiers et les œufs… 60 Millions de Consommateurs relève des hausses record jusqu’à 40 % sur des yaourts, 45 % sur des spaghettis ou encore 44 % sur du jambon... Toutes ces augmentations nous sont présentées comme un coup du sort, « de la faute à personne ». Le groupe Danone, par exemple, a augmenté ses prix de 10 % en décembre. Son PDG, Frank Riboud, quand il s’adresse à ses actionnaires, leur explique que la hausse des prix des matières premières n’est pas un problème pour leurs dividendes, car elle est largement compensée par les hausses des tarifs et par les gains de productivité. Il l’avoue lui-même, ce sont les consommateurs et les salariés qui trinquent ! De même les groupes pétroliers bénéficient directement de la hausse des cours : Exxon, Shell, BP, Chevron et Total cumulent, à eux seuls, plus de 93 milliards d’euros de bénéfices.

La hausse des prix appauvrit encore les plus pauvres et rend la vie plus difficile pour celles et ceux qui n’ont que leurs salaires pour vivre

Les ménages les plus pauvres doivent consacrer une part de plus en plus importante, jusqu’aux trois quarts, de leur budget à des dépenses dites contraintes, c’est-à-dire celles que l’on ne peut pas réduire : le logement, les déplacements pour aller travailler, l’alimentation. Ce sont précisément les dépenses qui ont le plus augmenté au cours de l’année 2007 et qui promettent d’augmenter encore.

La richesse produite par notre travail profite aux actionnaires

Les entreprises se portent bien. Ce qu’ils appellent la valeur ajoutée, la différence entre la valeur des biens produits et la valeur des biens consommés pour leur production, augmente. Mais cette valeur, créée par notre travail, profite de plus en plus aux actionnaires. En effet, la part qui va aux salaires reste stable, en revanche, celle qui va aux actionnaires augmente.

Des mesures d’urgence pour gagner plus !

Alors pour gagner plus, pour pouvoir vivre correctement, il n’y a pas d’autres solutions que de consacrer aux salaires une part plus importante de la richesse produite. Et pour cela, il faut prendre sur les profits. Tous ceux qui prétendent nous faire gagner plus, sans s’attaquer aux profits, mentent et ne changeront rien à nos problèmes de fins de mois. Il faut d’urgence : e Rattraper les pertes de pouvoir d’achat accumulées depuis des années en augmentant de 300 € net les salaires, les retraites et les minima sociaux e Garantir les moyens de vivre correctement pour tous avec au minimum 1500 € net par mois. e Augmenter les salaires et les cotisations sociales, et en finir avec les exonérations, pour augmenter la protection sociale, les retraites, l’assurance-chômage… e Ne pas perdre sur les prix ce qu’on a tant de mal à gagner avec une échelle mobile des salaires, garantissant des augmentations automatiques, indexées sur un indice reflétant réellement la hausse du coût de la vie, donc contrôlé par les salariés.

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