Le tract de la semaine...

Publié le par LCR 06 OUEST

La modernisation à la mode Sarkozy :
une régression sociale généralisée !

 

Nicolas Sarkozy a présenté, le 2 avril dernier, son plan de « modernisation de l’Etat » pour, selon lui, rétablir l’équilibre des comptes publics. Les 140 réformes présentées doivent donc permettre une économie d’environ 7 milliards d’euros d’ici 2011. L’argument est toujours le même : les caisses publiques sont vides et donc il faut faire des économies ! Et cela, quatre mois après avoir donné 15 milliards de cadeaux fiscaux aux plus riches.

Un plan de licenciements massif contre les fonctionnaires

Les mesures sont diverses et variées : de la création des agences régionales de la santé à la fusion d’une trentaine de structures d’administrations centrales, les premières victimes de ces « économies » sont les services publics, qui vont subir un plan brutal de 35 000 suppressions de postes. Comme il l’avait promis pendant sa campagne, Nicolas Sarkozy confirme dans son discours le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Il veut même en faire une règle intouchable. Il a, en plus, le culot d’assurer que ce « plan social », profitera aux salariés de la fonction publique, eux-mêmes, alors qu’ils vont voir leurs conditions de travail se dégrader et qu’ils sont confrontés à l’incertitude sur leur avenir. Tous les secteurs, comme ceux de la santé, de la justice ou de l’éducation nationale sont attaqués. Dans l’éducation nationale, par exemple, avec près de 100 000 enseignants en moins depuis 2002, 12 000 cette année et sans doute 16 000 en moins en 2009, c’est bien un véritable plan de démantèlement du service public qui est à l’œuvre.

Malheur aux pauvres, aux malades, aux chômeurs…

Ces « économies » vont mettre à mal le fonctionnement de l’ensemble des services publics et désertifier encore plus certaines régions et quartiers de toute présence sociale. Elles vont, de plus, aggraver le chômage, en particulier chez les jeunes. Ne pas remplacer un départ en retraite sur deux dans la fonction publique, c’est autant de jeunes laissés sans emploi. La défense de l’hôpital public, d’un service public de l’emploi ou de l’école ne concerne pas les seuls fonctionnaires, mais les usagers que nous sommes toutes et tous. C’est cette voie que suivent les lycéens, les parents et les profs qui se retrouvent ensemble contre les suppressions de postes, ou les parents et le personnel qui occupent des écoles contre les fermetures de classes.

Sarkozy nous affirme qu’il n’y a pas d’argent pour les services publics, et il en trouve pour envoyer 1000 soldats supplémentaires en Afghanistan. Les rémunérations des dirigeants du CAC 40 explosent, tout comme les revenus des actionnaires. La France n’a jamais été aussi riche, mais les richesses n’ont jamais été aussi mal réparties et les inégalités aussi importantes. Quand il détruit ce qui reste de service public, c’est bien pour « réformer » radicalement la société. C’est le choix d’imposer une société encore plus inégalitaire, encore plus injuste, encore plus dure pour les plus pauvres, les plus vulnérables, les malades… Face à ce choix de société, nous devons opposer un autre choix de société et une autre répartition des richesses pour financer des services publics en prenant sur les profits !

Toute la gauche sociale et politique dénonce la régression sociale généralisée et la casse des services publics. Mais les dénonciations ne seront pas suffisantes. Il est urgent de mettre en place une riposte unitaire, car ce n’est que sur le terrain des luttes qu’on pourra faire reculer le gouvernement Sarkozy-Fillon.

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