un prolongement politique aux résistances sociales...

Publié le par LCR 06 OUEST


Besancenot veut "un prolongement politique aux résistances sociales"

 
La LCR franchit ce week-end en région parisienne une nouvelle étape vers la création d’un "nouveau parti anticapitaliste" (NPA), qu’Olivier Besancenot a présenté à l’AFP comme le "prolongement politique des résistances sociales".
Quelque 700 délégués - militants de la Ligue communiste révolutionnaire et non encartés - vont se réunir samedi et dimanche à Saint-Denis pour une première rencontre nationale des 300 comités qui se sont constitués depuis plusieurs mois, sous la houlette de la Ligue, pour fonder ce nouveau parti en janvier 2009.
"C’est une réussite, les délégués représentent quelque 9.000 personnes qui se sont engagées dans ce processus. C’est trois fois la surface de la LCR qui regroupe avec la JCR (organisation de jeunesse), 3.500 militants", se réjouit Pierre-François Grond, l’un des dirigeants de la LCR.
Le gros des troupes vient de la région parisienne (le quart), des Bouches-du-Rhône, de Bretagne, de Haute-Garonne.
C’est fort du score honorable d’Olivier Besancenot à la présidentielle de 2007 (4,08%) et de sa popularité grandissante- il caracole en haut des sondages, derrière Bertrand Delanoë et François Bayrou (BVA) - que la LCR a décidé de lancer une nouvelle organisation qu’elle espère voir occuper un espace plus large que le carré d’extrême-gauche.
"Nous, on veut construire un nouvel outil politique pour qu’il y ait un nouvel espoir politique qui naisse à gauche".
Ce parti sera "le prolongement politique des résistances sociales", affirme le jeune postier en réponse à ceux qui voient dans son rejet de la gauche de gouvernement et son activisme la marque d’un "super délégué syndical" sans finalité politique.
Ce nouveau parti "est un outil politique indépendant de la direction du PS" mais "se bat contre la droite", ajoute M. Besancenot, se défendant contre l’accusation du PS qui voit en lui un "instrument" de la droite pour fractionner la gauche.
"On ne se trompe pas de cible, ni d’adversaire".
"Ceux qui à gauche aident le plus la droite c’est, a priori, ceux qui ne s’y opposent pas", ironise-t-il, alors que le PS a constitué un groupe de travail pour contrer son ascension.
Des reproches lui sont aussi adressés par les antilibéraux qui voient dans son initiative un obstacle au rassemblement de la gauche radicale et dans son nouveau parti un ersatz de la LCR.
"On continuera de discuter" avec d’autres formations" comme "Lutte ouvrière, Alernatif libertaire, et le PCF, pourquoi pas, à la rentrée", assure M. Besancenot. "Mais on ne veut pas attendre leur accord pour commencer à faire", argue le jeune postier qui a préféré s’adresser aux anonymes de la base.
Le but de la rencontre ce week-end est de permettre un "transfert" des pouvoirs entre la LCR et cette base regroupée dans les comités.
"Un collectif d’animation" d’une cinquantaine de personnes (composé à majorité de non membres LCR) sera mis en place pour préparer le Congrès de fondation du nouveau parti. Une nouvelle coordination est prévue fin octobre ou début novembre pour adopter les statuts et le programme.
"Le transfert définitif sera en janvier 2009 lorsque la LCR va se dissoudre et le nouveau parti proclamé", résume Pierre-François Grond.
Un des sujets les plus médiatiques est le nom de la nouvelle organisation : une Commission sera chargée ce week-end de définir le processus du choix du nom mais "pour nous, ce n’est pas une question importante", assure Olivier Besancenot.


Par
  Elahe MEREL

Publié dans nouveau parti

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