Pris sur le site du NPA 13...

Publié le par LCR 06 OUEST

Une contribution de Claude, un militant d'Aix en Provence.
Le site du npa13 :
http://www.npa13.org/


Pourquoi ne pas aborder un peu différemment ...
la question de l’Alternative au capitalisme ?


D’une part en cessant de nous définir par rapport au « parti d’opposition » institutionnalisé, car continuer ainsi c’est maintenir le débat selon les critères du système en place, donner de l’importance à ce parti et plus grave, perpétuer l’illusion d’un « rassemblement majoritaire d’opposition » derrière, à côté ou autour dudit parti soutenant dans les faits la logique du système capitaliste. Cela n’a rien à voir avec un sectarisme ou un ostracisme quelconque à l’encontre de quiconque… Ce n’est pas davantage un quelconque a priori, ni préalable mais aujourd’hui il s’agit d’un véritable débat de fond qui fait sens… pour peu que nous voulions sérieusement nous atteler à la reconstruction de cette Alternative après les errements des vingt cinq dernières années sans oublier les heures sombres de notre histoire.


D’autre part en nous sortant de tous les antis, car mêmes antis nous nous référons encore aux mêmes critères (le mouvement connu aujourd’hui sous le nom d’altermondialiste ne s’appelait-il pas au début anti mondialiste ?)… Menons le débat sur le fond, nourri par les luttes, permettant de faire converger nos diversités comme autant d’angles d’attaque du système capitaliste et ouvrir ainsi des perspectives pour son dépassement…


De contre réformes en contre réformes depuis des années, en passant depuis mai 2007, par l’instauration d’un ministère de la honte, des quotas d’expulsions, du déni de démocratie au discours de Dakar ou à celui de Tunis, … ces derniers mois ont montré une accélération dans le registre de l’autoritarisme, de la négation de l’Autre et de la mise à mort de toutes les protections durement conquises qui restaient…


Ainsi mettons l’urgence démocratique, parce qu’elle est la condition de la résolution des autres, au centre de l’Alternative au capitalisme.


La reconstruction de l’Alternative ne passe-t-elle pas par une clarification entre un soit disant « réalisme » et une utopie lucide ?


Le « réalisme » de ces trente dernières années n’a-t-il pas consisté à gérer les affaires, selon la logique du système capitaliste, via les gouvernements de droite ou de « gauche », après avoir remis les « clés au marché », tant au niveau hexagonal, européen que mondial. La logique de ce système vieillissant n’obéit plus aujourd’hui qu’aux canons d’un capitalisme financiarisé, passant par-dessus la tête des citoyen(ne)s, via les organismes a-démocratiques que sont l’OMC, le FMI et la BM mais aussi de la BCE gardienne de la rente des actionnaires et tête de pont de la globalisation financière, pour soumettre les êtres humains à la seule loi de la concurrence qui doit s’appliquer envers et contre tout…


Au niveau hexagonal, aujourd’hui, il ne reste plus grand-chose de l’Etat protecteur/social, nous assistons de façon plus prégnante à la mise en place d’un Etat autoritaire/répressif et à la remise en cause de la démocratie. Fichage généralisé, information transformée en propagande/communication, vote censitaire nouvelle mouture (avec pour seul choix de dire oui ou encore…oui !), actions obscures des lobbies,…, remplaçant la souveraineté populaire pour imposer ce système inhumain et dévastateur pour nos écosystèmes.


L’union européenne est l’exemple emblématique de l’œuvre commune des gouvernements de droite et de « gauche ». Simple zone de libre échange avec comme étendard la « liberté » ! (celle du « libre » renard dans le « libre » poulailler), fondée sur cette même loi de la concurrence, conduisant à une compétition entre les êtres humains, se traduisant par toujours plus de précarité, de misère physique et psychique et finalement par la guerre de tous contre chacun. Construite par le haut et au mépris de la plus élémentaire exigence démocratique (nous avons pu encore le vérifier le 4 février dernier en France et tout récemment avec le non du peuple Irlandais, après celui des peuples français et des Pays Bas de 2005 !)… Zone forteresse érigeant des murs aussi illusoires qu’inhumains. La récente directive de la honte, comme les dramatiques événements de Ceuta et Melilla de 2005,…, discréditent cette union européenne. Après l’esclavage, la colonisation, l’exploitation des ressources naturelles l’Union européenne exploite maintenant les cerveaux au Sud versus « immigration choisie »… Pourtant les tenants de ce « réalisme » osent encore nous vanter cette union européenne comme protectrice, alors qu’elle organise systématiquement la destruction de toutes les protections pour soumettre les êtres humains à la plus totale insécurité sociale et par ailleurs la recherche du profit à court terme conduit à la destruction de nos écosystèmes… Enfin adossée à l’OTAN, elle est au service de la théorie du « choc des civilisations »…


Au nom de ce même « réalisme », ces dernières années les luttes syndicales n’ont-elles pas eu trop souvent comme mot d’ordre la « défense des avantages acquis » ?… Nous les avons tous perdus ces « droits », non pas acquis, mais conquis, le plus souvent de haute lutte, par celles et ceux qui nous ont précédé au prix souvent de leur vie…


C’est encore au nom de ce même « réalisme » que la « gauche » en a intériorisé son vocabulaire… puisqu’il « fallait » accompagner le système (charges en lieu et place du salaire socialisé, compétitivité, précarité, flexibilité, baisse du coût du travail…, les êtres humains devenant la principale variable d’ajustement de cette gestion « réaliste »).


Selon cette même logique il faut impérativement consommer, peu importe les salaires de misère et tous les laissés pour compte, au moyen du crédit, qui se resserre ensuite comme la corde autour du cou du pendu et ce au détriment de l’avenir des générations futures. Toujours plus de consommation alors que les besoins fondamentaux ne sont pas assouvis et que les biens communs sont en passe, aujourd’hui, d’être complètement marchandisés… nous faisant passer ainsi d’une société de solidarité à une société assurantielle, inégalitaire et qui plus est culpabilisante… et transformant la planète en « poubelle ».


C’est enfin au nom de ce prétendu « réalisme » que les tenants de la pensée unique et leurs affidés, le capitalisme étant devenu pour eux l’avenir indépassable de l’humanité, imposent les modalités du débat à partir de leur seul mode de gestion « réaliste » ! Soyons assurés que les milieux financiers se moquent des alternances et doivent même prendre plaisir à assister en guise de véritables débats, aux cirques « médiatico politicien » que l’on nous autorise encore tous les 5-6 ans…


Ce système capitaliste est irréformable, pas davantage « régulable », parce qu’il conduit, par essence, à l’aliénation des êtres humains et à la destruction de la planète…


Alors face à ce « réalisme », de gestion et d’accompagnement, qui se referme comme un piège mortifère, la question qui se pose à nous, n’est plus de savoir s’il faut « gérer », mais bien selon quels critères ? Il est temps d’en appeler à l’utopie lucide pour nous sortir de ce piège et donner du sens à notre action individuelle et collective. Seule cette utopie lucide libérera la créativité, permettra d’ouvrir des perspectives, de construire des possibles et dynamisera les luttes afin de dépasser ce système….


La reconstruction de l’Alternative au capitalisme ne nécessite-t-elle pas de remettre enfin l’émancipation humaine en harmonie avec le respect de la planète au centre du projet défini et porté par les citoyen(ne)s ? C’est à ce défi que nous devons nous atteler. 


Cette reconstruction passe par un processus forcément long et continu et s’appuie sur les luttes de résistances de par le monde qui montrent le rejet de ce système. Elles sont le sel de l’Alternative et participent à faire renaître l’espérance... pour peu que nous réussissions à sortir des constats, certes nécessaires, pour nous projeter et inventer notre devenir… Les sociétés, ici et ailleurs, ne sont pas atones contrairement à ce que veulent nous laisser croire les « élites bien pensantes » au travers de leur propagande, sans doute pour conjurer leur peur devant la révolte.


Il s’agit aujourd’hui de mettre de la cohérence dans l’action Politique au-delà des échéances électorales de l’hexagone en nous obligeant également à sortir du cadre franco-français, cessons de nous prendre pour le centre du monde, apprenons des Autres, respectons l’histoire de chacun et celle des peuples.


Au prétexte de l’urgence, qui se fait de plus en plus prégnante, le débat de fond ne doit plus être escamoté, il doit au contraire sortir des cercles d’initié(e)s, obnubilés par les échéances électorales, même au prix d’incohérences politiques, avec comme conséquences, dans l’hexagone voire ailleurs, l’éparpillement et/ou la disqualification aux yeux des citoyen(ne)s de ce qu’on appelle la gauche et l’effondrement de ses valeurs… La « gauche » « réussissant » mieux chez les bobos que dans les milieux populaires qui s’abstiennent voire se laissent aller aux chants des sirènes de la théorie du bouc émissaire…


Ce processus doit donc s’ouvrir et se nourrir des préoccupations des citoyen(ne)s.


Prendre le pouvoir n’est pas un but en soi, il conduit aux désastres que l’humanité a connu et connaît, la fin n’a jamais justifié les moyens. Notre questionnement doit porter sur le comment rendre le pouvoir aux citoyen(ne)s pour leur permettre une réappropriation de la parole, du travail, de la vie. Sans cette irruption citoyenne toute prise de pouvoir est non seulement illusoire mais dangereuse.


C’est à partir de l’irruption citoyenne dans les luttes de résistance que se construiront, pas à pas, les convergences, accélérant ainsi l’émergence de la prise de conscience citoyenne se traduisant alors par d’autres initiatives… créant ainsi les rapports de force nécessaires de façon à rendre cette Alternative au capitalisme concrète.


C’est donc dans le cadre de ce processus continu que nous construirons ce projet, constitué en fait d’une multitude de projets émanant de nos différentes cultures à considérer comme autant de potentialités pour transcender ce système capitaliste en changeant radicalement de paradigmes. Pour cela il est nécessaire de pouvoir se parler, s’écouter et se respecter… La parole de l’Autre étant égale à la sienne et la parole des citoyen(ne)s étant elle-même égale à celle des militant(e)s voire des personnalités… cela sans aucun « basisme ».


Comment ? N’avons-nous pas trop limité notre pensée à une autre répartition des richesses, certes absolument nécessaire et urgente, mais le nœud gordien ne porte-t-il pas sur la façon de parvenir à une autre « répartition des pouvoirs » ? La réappropriation de nos affaires tant au niveau social que dans la cité, l’harmonisation entre le devenir des êtres humains et celui de la planète, tout aussi urgent, ne passe-t-il pas par une émancipation du pouvoir de domination lié à la production ? Cette émancipation ne conduit-t-elle pas à nous extraire des rapports de domination inhérents à la production/valeur d’échange pour tendre vers le développement de productions autogérées non marchandes ?


Pour cela il ne suffit pas seulement « de remettre à l’endroit ce que le libéralisme fait fonctionner à l’envers », ni de chercher davantage de solution par un retour aux « Trente Glorieuses » telle la logique des « 125 propositions » des collectifs antis libéraux et la croyance en la « sainte croissance ». Pas davantage en celle du techno-scientisme poussant à la fuite en avant comme par exemple pour l’énergie nucléaire et le traitement de ses déchets pourtant non résolu mais déclarée « énergie propre », sans parler des autres pollutions et des projets chimériques de leur traitement (capture du CO2 et autres), laissant cela comme « cadeau » aux générations futures…. Remarquons que dans cette logique mortifère polluer/dépolluer participe à « alimenter » le système !… Nous devons bien intégrer le fait que nous vivons sur une planète aux ressources finies, réinterroger le concept de sobriété, remettre en question le mode de vie des « pays riches » et appréhender la problématique des énergies dans sa globalité… ce qui ne veut pas dire revenir à la lampe à huile comme trop souvent il est de bon ton de clore par là le débat !


Le cœur de ce projet, c’est la démocratie réelle, la pleine souveraineté populaire, pour abolir l’Ordre établi qui n’a rien de naturel et permettre au plus grand nombre de se libérer de l’oppression, ici et ailleurs : Pour redonner la primauté au Politique sur l’économie (mettre au pas les milieux financiers et remettre l’économie au service de la satisfaction des besoins fondamentaux des êtres humains). Asseoir la citoyenneté sur les droits fondamentaux tels ceux inscrits dans la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de l’Assemblée Générale des Nations Unies de 1948, droits attachés à la personne. Garantir les biens communs de l’humanité (eau, air, non brevetabilité du vivant, recherche fondamentale,…) et l’accès aux besoins fondamentaux pour tous (éducation, formation, culture, santé, logement, …) en les soustrayant à la loi de la concurrence, non par une étatisation, mais en réinterrogeant la notion d’appropriation sociale et de subsidiarité. Leur redonner la place au cœur de cette société solidaire afin de développer le lien social et la justice. Faire converger les besoins exprimés et portés par les citoyen(ne)s/usagers et par les salarié(e)s via leurs organisations syndicales pour leur donner force. Permettre ainsi la réappropriation des affaires par l’ensemble des acteurs dans le cadre d’une gestion démocratique au plus près des besoins des populations actuelles et futures. Réinterrogeons également la notion de gratuité puisqu’ils sont nos biens communs et participent à rendre nos conditions de vie plus digne … alors réhabilitons l’impôt comme facteur de justice et de solidarité… L’émancipation humaine et le respect de la planète sont intrinsèquement liés et doivent nous conduire à réconcilier les actions portant tant sur les urgences environnementales que sur les urgences sociales. Pour ceci il faut repenser la définition et l’organisation de nos modes de production et de consommation, la relocalisation des productions et l’aménagement des territoires urbains et ruraux, le développement des circuits courts, (il ne suffit pas de mettre les camions sur les trains…), affirmer le droit à la souveraineté alimentaire et aux semences paysannes, appréhender les échanges par une approche globale fondée sur la coopération ou mieux sur le respect de l’Autre (en commençant pour ce qui concerne les échanges Nord/Sud par l’abolition de la dette odieuse). De même développer les structures associatives comme les AMAP, les coopératives,… dans le cadre de l’économie solidaire et les collectifs autogérés d’autoproduction non marchande … comme autant de lieux permettant l’apprentissage au quotidien de la démocratie, la reconstruction du lien. Etablir enfin les convergences entre producteurs et consommateurs par une prise de conscience dans notre façon d’être et notre façon de faire puisque ces deux facettes sont réunies dans tout citoyen(ne) du Nord comme dans celle/celui du Sud…


Le processus menant à cette démocratie réelle nécessite la mise en place de conditions propices à l’instauration de débats pour rendre la société vivante, c’est par le conflit apaisé comme le disent, dans leur ouvrage sur « l’éloge du conflit », Miguel Benasayag et Angélique del Rey que nous trouverons les consensus pour avancer. Cela passe par une véritable information faisant croitre l’expertise citoyenne et non pas la propagande/communication que nous connaissons depuis des années encore aggravée par la nouvelle contre réforme de l’audio visuel. Pourtant de nombreux (ses) journalistes et quelques médias qui luttent aujourd’hui pour leur survie, développent de courageuses résistances et celles-ci deviennent audibles … Il faut maintenant aboutir sur cette question essentielle des médias Alternatifs. N’est-il pas « curieux » de défendre aujourd’hui le service public de l’audio visuel par le maintien de la publicité ? C’est vouloir encore « défendre » en restant dans le même cadre alors qu’il s’agit de dépasser cette logique pour regagner une information permettant l’expression de la diversité des points de vue de façon à ce que les citoyen(ne)s puissent se forger une opinion. N’y-a-t’il pas là une contradiction flagrante entre ce mode de financement fondé sur le tout marché et la consommation et la construction d’une Alternative sérieuse à ce système ? Au moment où a été votée une nouvelle « contre réforme » des institutions au niveau de l’hexagone, il s’agit de dépasser les pistes d’une 6ième République versus les « 125 propositions » des collectifs antilibéraux. Attelons nous à résoudre l’articulation entre représentativité et contrôle citoyen, horizontalité et verticalité… Il nous faut porter le débat sur le nécessaire changement des règles de fonctionnement des institutions qui passent notamment par une non professionnalisation de la vie politique (mais sans doute aussi nous interroger sur les mêmes mécanismes opérant au niveau des organisations syndicales, voire associatives), par l’instauration d’un mandat unique, par la limitation drastique des mandats dans le temps, par l’instauration de conseils de quartiers, par celui d’un statut de l’élu(e), par le référendum d’initiative populaire contraignant et pourquoi pas par la révocabilité à mi mandat, cela en dehors, là encore de tout « basisme »… Bien évidemment rendre enfin effective la citoyenneté de résidence promise depuis tant d’années par « la gauche » !


Nous devons également inventer et expérimenter de nouvelles formes d’organisations et un nouveau mode de fonctionnement de celles-ci, pour articuler là encore horizontalité et verticalité, promouvoir la démocratie de mandatement et la rotation des mandants, privilégier le consensus ou à tout le moins le vote qualifié, le vote majoritaire cassant toute dynamique, maintenir le droit des minorités à s’exprimer dans les décisions de verticalité.


Au niveau européen, face à cette union européenne, construisons enfin l’Europe des peuples fondée sur la souveraineté populaire en faisant notre le projet d’une assemblée constituante chargée d’élaborer une constitution pour la soumettre ensuite par référendum au vote de l’ensemble des peuples à partir, bien évidemment, d’une citoyenneté de résidence. N’est-ce pas là le commencement de la construction de l’Europe politique ? Si nous voulons, là encore, nous sortir des errements de ces dernières années, cette Europe politique doit être porteuse dans son projet, puisque les mêmes résistances (santé, éducation, logement/habitat, droit du travail, salaires, retraites, …,) montent à travers l’ensemble des peuples, d’une véritable charte des droits fondamentaux, de la garantie que les biens communs et l’accès aux besoins fondamentaux pour tous (et non les services publics à la française, évitons les cocorico !, encore moins les SIEG ou SEG !) soient sortis de la loi de la concurrence permettant ainsi les coopérations. Enfin que cette Europe politique reprenne dans son projet son objectif premier, débarrassé de son fatras idéologique, d’œuvrer à la paix dans le monde fondée sur une véritable solidarité, établissant des ponts à travers les frontières, pour faire se parler les peuples dans le respect de chacun. Face à la directive de la honte, nous préfèrerons toujours la belle leçon d’humanité délivrée par Evo Morales dans sa lettre ouverte… et son courage politique ! Souvenons nous également des millions de citoyen(ne)s dans les rues du monde entier un certain 15 février 2003 pour s’opposer à la guerre contre l’Irak…


Enfin « pour boucler la boucle » ré instituons la démocratie dans l’entreprise et réinterrogeons nous sur la problématique du travail…


Travail producteur de richesses marchandes devant assurer les moyens de subsistance pour une vie digne mais aussi travail producteur de richesses non marchandes permettant l’épanouissement personnel et l’exercice de sa citoyenneté.


Face au démantèlement de toutes les protections, aux délocalisations, à la division du travail,…, aux discriminations de race et de genre (les femmes étant notamment pénalisées… parce qu’elle donne la vie !) et autres… conduisant à la misère, le pouvoir politique se doit de garantir la primauté de la loi protectrice, garante des droits fondamentaux attachés aux êtres humains, face au contrat, de façon à limiter le pouvoir de domination par la production (lien de subordination du salarié(e) face à l’employeur) Cette loi doit permettre également de rétablir les relations sociales fondée sur la citoyenneté et par la même reprendre notre action pour la réduction du temps de travail de façon à mettre en échec cette course folle à la productivité obligeant les êtres « à travailler plus »… pour perdre plus vite leur vie et parce que c’est en gagnant ce temps non contraint, non marchand, que les êtres travaillent « pour soi », à leur propre épanouissement, et qu’enfin ce temps libéré des échanges marchands est inséparable de la démocratie réelle. Elle doit aussi redonner du pouvoir aux organisations syndicales, y compris dans les petites structures, la primauté des accords majoritaires, instaurer la formation tout au long de la vie et/ou revisiter le revenu social garanti universel et le nécessaire plafonnement des revenus…, encourager la réorganisation de collectifs de travail, le développement de structures associatives… Ces objectifs n’ont pas pour but de restaurer un statut-ante, mais de dépasser les relations d’aliénation dans la production en allant vers la pratique de l’autogestion pour nous réapproprier là encore nos affaires, libérer la créativité permettant l’expression des capacités de chacun(e) et la complémentarité entre les êtres, seule vraie liberté…


Bâtir un devenir émancipateur pour nous libérer non seulement dans la production mais de la production… Nous préférerons toujours l’être à l’avoir…


En conclusion


Diversité et irruption citoyenne sont inhérentes à la convergence des actions conduisant à l’Alternative au capitalisme et s’opposent à l’uniformisation et au déni de démocratie consubstantiel au système capitaliste… Cette construction de l’Alternative s’entend comme un processus continu en expérimentant et en construisant sans cesse les rapports de force nécessaires en avançant…


Le moment est venu de reconstruire l’espérance, de libérer la créativité et d’inventer nôtre devenir en harmonie avec celui de la planète


Entendons Aimé Césaire : « Il nous faudra avoir la patience de reprendre l’ouvrage, la force de refaire ce qui a été défait ; la force d’inventer au lieu de suivre ; la force d’inventer notre route et de la débarrasser des formes toutes faites, des formes pétrifiés qui l’obstruent. »


Enfin à propos du nom « NPA » …


Cela sans faire preuve là non plus d’un quelconque « basisme » car nul n’ignore la nécessité de s’organiser, accoler nouveau (d’autres disent moderne… !) à parti, n’est- ce- pas vouloir faire du neuf en reprenant les vieilles lunes ?

Au risque de faire hurler, les termes de « parti » comme celui de « communisme », « socialisme », « révolutionnaire », mais aussi de « gauche » ne sont-ils pas aujourd’hui terriblement connotés pour le plus grand nombre et en particulier pour les jeunes ?… Nos « têtes grisonnantes » peuvent le regretter, elles peuvent vouloir les réhabiliter après en avoir fait leur critique. N’y passerions-nous pas beaucoup de temps en faisant « du sur place » ? Nous gagnerons à parler d’émancipation, d’Alternative au capitalisme pour retrouver une dynamique créatrice de rapports de force nécessaires.


Anti capitaliste, certes résister c’est créer mais n’est-il pas temps d’ouvrir des perspectives ? Définissons-nous positivement et à partir d’autres critères, d’autres logiques.


L’autre nécessité est celle de l’exercice de la citoyenneté dans nos processus de construction de projets et aussi d’implication pour les porter. Alors pourquoi ne pas introduire la notion d’initiatives citoyennes.


Enfin pour faire converger les différentes cultures et nourrir de leur apport ce processus continu pour transcender le système capitaliste, une dernière nécessité, est de rester ouverts. Pourquoi ne pas parler de mouvement….


Une/deux propositions de nom :


Mouvement d’Initiatives Citoyennes pour l’Alternative au Capitalisme (MICAC)...

ou Mouvement d’Initiatives Citoyennes pour l’Emancipation (MICE) …

Publié dans nouveau parti

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